mardi 15 décembre 2009

Où trouver des e-books ?


Le ministère de la culture d'Espagne a annoncé aujourd'hui que la TVA des livres électroniques passerait des 16% actuels à 4%, devenant ainsi égal à celle des livres imprimés sur papier. C'est sans aucun doute une bonne nouvelle pour les futurs consommateurs de e-books.

Mais d'abord, où trouver des ebooks ?
Ce n'est pas très compliqué, entre les bibilothèques numériques, les librairies en ligne, les blogs, etc. D'autant plus que de plus en plus d'ouvrages sont disponibles en espagnol.

Il existe certains livres électroniques sujets à des droits d'auteur qu'il faut alors payer et d'auteur libre de droits, donc gratuits. Pour les payants il existe plusieurs sites :

Google a annoncé il y a quelques mois la création de Google Editions, une librairie en ligne qui démarera avec un demi millions d'exemplaires et qui vendra des archives pour n'importe quel dispositif de lecteur. Mais pour le moment, il va falloir attendre jusque 2010.

Comme cela a déjà été dit plus haut, il ne faut pas nécessairement payer pour obtenir un ebook. En plus des bibliothèques virtuelles telles que le catalogue de la bibliothèque Virtuelle Miguel de Cervantes, il existe des projets spécialisés dans la numérisation des contenus comme le Projet Gutenberg ou Wikisource. Ou encore sur :

jeudi 10 décembre 2009

L'Espagne et Haruki Murakami.




Haruki Murakami a vendredi dernier été décoré de l'Ordre des Arts et des Lettres d'Espagne, en reconnaissance de sa personnalité créatrice d'une voix narrative originale, explique le gouvernement dans un communiqué.

Le ministre de la Culture ajoute dans ce même communiqué combien le public espagnol s'est enthousiasmé pour l'auteur depuis la parution de son livre La course au mouton sauvage (paru au Seuil en 1990). Accessoirement, il faut traducteur à destination du Japon de nombreux auteurs américains, tels que Scott Fitzgerald ou Raymond Carver.

En parallèle, on apprend que son dernier roman 1Q84 est entré dans la liste des meilleures ventes de l'année 2009 au Japon, avec 1,23 million d'exemplaires pour le premier volume et 1 million pour le second. Agé de 60 ans, le romancier reste clairement l'une des figures favorites de la littérature japonaise.


(Source : Actualitté)

jeudi 3 décembre 2009

Concours d'écriture solidaire.


Parfois nous avons besoin de montrer notre mécontentement face aux injustices de la vie, parfois des personnes s'unissent pour organiser des événements, concours littéraires ou autres reliés avec la culture, mais qui au fond prétendent faire un appel aux gens de la rue, où vivent en général les problèmes sociaux. C'est ce qu'à essayer de faire le Centre d'information pour la femme de Almonte (Huelva)

Un des problèmes actuels en Espagne est la maltraitance de certains hommes envers des femmes et des violences qui peuvent s'exercer sur elles. La date limite de ce concours était le 20 novembre, mais le plus important n'est pas le délai mais l'intérêt d'écrire sur ce thème qui fait réfléchir.

Parce que c'est une réalité au jour d'aujourd'hui, au quotidien. Les moyens de communication en parlent comme de simples faits, comme si c'était une statistique en plus. C'est pourquoi il est important de mettre en place de tels concours qui font réfléchir et qui permettent de prendre conscience de l'ampleur de ce problème social.


(Source : http://www.actualidadliteratura.com/)


Pronostiques pour 2020.

Préoccupés par le numérique, les éditeurs espagnols ? Une étude réalisée par Dosdoce.com et Ediciona, la seconde du genre, concernant la numérisation de livres et l'utilisation des réseaux sociaux, sonde l'opinion des professionnels et les défis auxquels ils font face. Elle est en espagnol pour les intéressés, mais peut se télécharger à cette adresse.

Sur les 277 professionnels interrogés, 28,2 % estiment qu'à partir de 2020, les ventes de livres numériques représenteront la seconde source de revenus pour leur maison, soit 12 points de mieux qu'en 2008. Si la position des éditeurs se modifie sensiblement, le changement que l'on peut y détecter se remarque bien plus sur les défis du passage au numérique.

En effet, 44 % d'entre eux restent convaincus que le papier restera la source majeure de revenus, en 2020, une chute de 4 % en regard de 2008. C'est peu, mais suffisant pour montrer que le modèle économique commence dans les esprits à changer et que l'importance du numérique est pris en compte.

Et justement, le modèle économique, parlons-en : 57 % des sondés estiment que l'industrie du livre dans son évolution vers le net devient une priorité. Vente et promotion en ligne deviennent des éléments majeurs, qui impliquent cependant de bien choisir les prestataires, tant pour la transformation des fichiers que leur distribution. L'exemple des négociations avec Amazon montre bien les besoins actuels et le manque de réponses.

Et cette année, la négociation des droits numériques devient la deuxième priorité des maisons, quand elle n'était que la troisième l'an passé. Les relations avec les auteurs sur ces ventes futures doivent se réfléchir bien en amont, autant que la mutation vers des équipes en retard technologiquement représente un nouvel aspect de leur métier. Et quid du prix des livres ?
  • Pour 40 % d'entre eux, 50 % de réduction sur le livre papier,
  • 30 % à 27 % de réduction
  • 21 % pour un rabais de 15 %
  • Pour 10,5 % veulent un prix identique entre ebook et pbook.
Il y a donc encore du travail...

Et concernant la présence sur les réseaux sociaux ? 68,6 % des professionnels estiment qu'une présence active sur ces outils de communication représentera des instruments marketing importants pour l'année prochaine. Pour 59,6 % des sondés, Facebook, Twitter et Tuenti sont utilisés au quotidien ou presque, 18,8 % pour améliorer leur marque, 18,4 % à des fins commerciales.

(Source : Actualitte.com)


vendredi 27 novembre 2009

Les dispositifs de lecture.


Si 2009 a été l'année du téléphone inteligents, 2010 a tout ce qu'il faut pour devenir l'année durant laquelle se généralisent les dispositifs de lectures de livres électroniques.

Un lecteur de e-book pèse peu, gâche presque pas de batterie, a un écran qui ne fatigue pas la vue, la taille des lettres est ajustable, une importante mémoire...

Voici quelques e-readers sur le marché actuellement :

  • Papyre 5.1: C'est le numéro un des ventes en Espagne, surement parce qu'il est l'un des pionniers. Avec sa dernière version, l'écran est légèrement plus petite ce qui a fait baissé le prix puisque l'écran est la partie la plus chère du e-reader. Ainsi, le prix du nouveau modèle s'elève à 230 euros au lieu de 300. Il pèse 150 grammes et fait 1 cm d'épaisseur. Il peut aussi contenir de nouveaux formats (PDF, EPUB, DOC, FB2, DJVU, WOLF, LIT, PRC, MOBIPOCKET, MP3, HTML, TXT, CHM, PNG, TIF, GIF, BMP, JPG, PPT…). De plus, ils ont innové avec des modèles verts, rouges et bleus.
  • Sony Reader: Sony compte beaucoup sur les lecteurs de e-books et possède un catalogue ample et novateur dans lequel on remarque le modèle PRS-600 Touch Edition avec écran tactile, 10 mm d'épaisseur, clevier virtuel et dictionnaire électronique, pour 199 dollars.

  • Kindle de Amazon: Les modèles présentées cette année sont le Kindle 2 (avec connexion wifi) pour 300 euros et le Kindle DX pour 400.
  • Cool-er: C'est surement l'un des plus réussis par son design qui imite la ligne de production des I-pod. Il pèse 178 grammes. Il est disponible en plus de 8 couleurs et coûte 255 euros.
  • Boox: Développé par l'entrepruse japonaise Onyx, il est distribué par Wolder en Espagne. C'est un des derniers dispositifs arrivé sur le marché et il comporte une connexion wifi. On peut y faire des anotations en utilisant un stylet sur l'écran tactil. Sa mémoire peut aller jusque 32 GB avec une carte SD. Il coûte 399 euros mais il existe un autre modèle, le Boox S sans wifi qui coûte 299 euros.

jeudi 26 novembre 2009

L'encre du e-book.



L'encre éléctronique du e-book permet ce qu'aucun écran d'ordinateur peut imiter : une lecture similaire à celle d'un livre papier. Au contraire des écrans TFT ou LCD qui ont besoin d'un rafraichissement continu de vingt-cinq images par seconde, l'encre éléctronique reproduit une image de haute résolution qui fatigue moins la vue de celui qui lit.

La papier électronique est composé de trois couches de plastique fin et flexible entre lesquelles s'installe un circuit électronique avec des millions de micro-capsules. A chaque fois qu'elles sont stimulées par un champ magnétique, chaque capsule montre sa face blanche ou noire et le texte ou l'image apparaît. Il en existe aussi en couleur, comme c'est le cas du Fujitsu FLEPia ou encore les nouveaux écrans développés par Samsung, même si leurs prix sont pour le moment, inconcevables.

De plus, les écrans à encre électronique sont plus brillantes que les écrans de LCD ou TFT et n'ont pas besoin de retroalimentation. Il est possible de lire l'écran avec une inclination allant jusque 180°, même si la lumière du jour le reflète puisqu'il est déjà fait de matière reflétant. La batterie d'un portable dure quelques heures alors que celle du e-reader dure plusieurs semaines. Cela s'explique du fait qu'il utilise de la batterie seulement au moment de changer de page.

Pour ceux qui aiment lire, dans le lit, dans l'obscurité, le manque de lumière peut apparaître comme un point négatif du e-book, même si il est vrai que la vue se fatigue moins de cette façon. Autre point faible, c'est le manque d'images en mouvements, même si, étant donné comme avance la technologie au jour actuel, nous n'aurons pas beaucoup à attendre pour en trouver.


(Source : http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)


Qu'est ce que c'est ?


Les livres numériques gagnent des adeptes à grands pas. Selon le Ministère de la Culture, au cours de l'année 2008 ont été édité près de 8.500 livres éléctroniques, ce qui représente 8% de la production éditoriale espagnole. Au delà de la mode ou manies personnelles, cette nouvelle réalité technologique offre quelques avantages en respect au livre traditionnel, comme la possibilité de réunir une biliothèque contenue en peu d'espace ou donner des facilités à des personnes d'un point de vue visuel, par exemple, à travers des dispositifs qui agrandissent l'écriture et qui peuvent contenir des archives sonores. Chaque jour, l'offre éditoriale grandit et propose de nouveaux dispositifs de lecture et, le plus important, baisse les prix de ces derniers, ce qui permet à chacun d'en acquérir un.

Mais qu'est ce qu'un e-book ?
Pour commencer, il faut différencier e-book et dispositif de e-book ou e-reader, étant donné que parfois on les appelle de la même façon. Un e-book, aussi appelé livre électronique, sont des archives de lecture digital qui peut se lire sur un ordinateur personnel, un PDA, certains téléphones portables et sur des lecteurs ou dispositifs de e-book. La majorité provient de la numérisation d'une oeuvre originale en papier et se présente sous le même aspect qu'un livre traditionnel, en respectant les illustrations et les graphismes. On peut ainsi trouver des romans, des poèmes, des essais, des contes, des mangas, des bandes dessinées, des revues, des manuels...

(Source : http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)


jeudi 19 novembre 2009

Lecturalia.


Lecturalia est un autre de ces coins intéressants pour tous les amoureux des livres et de la lecture. Il s'autodéfinie comme étant un "réseau social de littérature, communauté de lecteurs et commentaires de textes", une énorme base de données littéraire faite par ses propres utilisateurs, util et atractif pour qui veut chercher une référence bibliographique o un auteur détérminé, connaître les nouvelles publications, commenter une oeuvre, partager ses choix et goûts de lecture...

Au jour d'aujourd'hui, presque 21000 lecteurs distribuent des informations sur 34.322 livres et 5.062 auteurs. La page d'accueil du site contient une série d'onglets et présente l'information, l'actualité littéraire.

Les apartés qui attirent le plus sont "les Livres" et "les Auteurs" qui se divisent en plusieurs parties. Pour finir, la section "les Thèmes" contient une partie "Littérature" classée par genre.

Pour profiter de la "communauté de lecteurs" et ainsi pouvoir commenter, donner son avis, il faut s'enregistrer sur le site. Lecturalia est aussi présent sur Facebook et Twitter.

(Lien direct : http://www.lecturalia.com/)

(Source :
http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)

Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes.


La bibliothèque Virtuelle Miguel de Cervantes s'intéresse toujours à la digitalisation de contenus du patrimoine littéraire de la langue espagnole et en raison de son dixième anniversaire, finit de mettre en place un nouveau portail dédié à la Littérature Électronique Hispanique, sous la direction de Juan José Diez.

Dans ce nouveau coin du réseau nous retrouvons des livres en papier transformés en archives de lecture pour supports d'encre électronique, différentes expressions littéraires existantes uniquement dans le cyber-espace. Roman-Web, Roman-Blog, Roman multimédia, wikiroman, roman collectif... Des formes de narration avec à peine une décennie d'existence, propre au milieu dans lequel elles ont été créées, donc avec l'hypertexte, les recours multimédia et l'interactivité. Comme l'indique la présentation du site, "nous sommes devant les livres éléctroniques authentiques, les cyber-livres ou livres virtuels."

Comme d'habitude le portail se compose de différentes sections. On remarque notamment la partie "Œuvres" qui contient des formes littéraires traditionnelles tronquées par l'aspect électronique comme c'est le cas avec la narration hypertexte. On trouve aussi des exemples de Web-roman et de Blog-roman, ce qui permet au lecteur de participer et interagir avec l'auteur grâce à des commentaires; et des wikiromans, avec bien entendu l'exemple du roman collectif dans lequel l'histoire racontée provient de l'imagination de plusieurs auteurs anonymes.

Le portail Littérature Electronique Hispanique est complétée avec une relation d'auteurs, de nombreux articles théoriques sur ce nouveau genre de littérature et un blog sur lequel les internautes peuvent commenter les oeuvres et articles du portail, faire des suggestions et partager des réfléxions sur la littérature éléctronique.

(Lien direct : http://www.cervantesvirtual.com/)

(Source :
http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)


El templo de las Mil Puertas.



La revue numérique de littérature jeunesse "El templo de las Mil Puertas" a déjà son numéro 12 en ligne. Le nouveau numéro commence avec la section "Actualité Littéraire" qui retrace les nouveautés, les dédicaces, la semaine gothique de Madrid, le salon Liber, les livres favoris des lecteurs de la Young Adults Library (La bibliothèque jeunes adultes américaine) et un article sur Alfredo Gomez Cerda et son prix national de littérature jeunesse 2009. Que pour des adultes ? dit la voix du livre "la mécanique du coeur" de Mathias Malzieu, alors que Que pour les enfants dit "Dailan Kifki", de Maria Elene Walsh. A cette occasion, le reportage principal est dédié aux illustrateurs et leur travail, responsables de donner la vie à des situations et à des personnages.

"Livres que tu ne liras pas en espagnol (au moins pour le moment)" nous parle de "Der rote Seidenschal", de l'auteur suice Federica de Cesco, l'histoire d'une fille dans l'ouest d'Amérique. De son côté, "Livres oubliés" se fige en deux titres de J.K. Rowling, bien entendu, reliés avec les aventures de son célébre Harry Potter.

Le reportage littérature génétique parle des journaux intimes et de leur présence dans la littérature en séparant journaux intimes réels et fictifs, pour garçons et pour filles. Avec comme titres "Frankenstein" ou encore "Le journal de Anne Franck" et "Le journal secret de Adrian Mole" ou, pour finir, "Emily Strange".

L'aparté "Auteurs d'hier" retrace la vie de Lewis Carroll, l'auteur de l'inoubliable "Alice aux pays des merveilles", alors que les amoureux des zombies trouveront à leur goût la surprise qui les attend dans la section "Créatures fantastiques".

Critiques littéraires, l'aparté sur les comics et "Du papier à l'écran", avec l'adaptation cinématographique du roman "Hoyos" de Louis Sachar, complètent ce dernier numéro de "El templo de las Mil Puertas".

(Source : http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)


Leer.es


Le ministère de l'éducation vient juste de mettre en place le portail interactif Leer.es avec pour objectif d'impulser le développement de la lecture et améliorer les compétences en communication linguistique, aportant du matériel et proposant diverses activités. Le site compte sur l'appui des communautés autonomes, de la "Real Academia de la Lengua" et de l'Institut Cervants. Il est disponible en catalan, en castellan, en gallego, en valencien et en euskera.

Leer.es est dirigé à des étudiants de maternelle et de primaire. Ainsi, qu'à leurs familles (conseils et aides que les parents peuvent utiliser au moment d'impulser l'habitude de la lecture) et aux professeurs (conseils et matériel didactique pour développer la lecture chez les élèves). Il joue sur l'animation de la lecture à travers l'apprentissage traditionnel comme numérique.

(Lien direct : http://leer.es/)

(Source : http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)

Journée de la bibliothèque.


A eu lieux, les 23 et 24 octobre, dans le monde la Journée International de la Bibliothèque en hommage a l'importance de son rôle dans la diffusion de la culture dans la société. Avec la collaboration du Ministère de la Culture et des différents gouvernements autonomes et les municipalités ont été mit en place plusieurs activités dans la plupart des bibliothèques d'Espagne, tels que des lectures, des récitals, des ateliers, des prix, etc.

La journée de la bibliothèque se célèbre en Espagne depuis 1997 grâce à "l'Association espagnole des amis du livre jeunesse" et au patrimoine du Ministère de la Culture et des communautés autonomes, avec pour objectif de développer la société plurielle et avancée et avec un compromis qui garantit l'accès libre à l'information de la part des institutions publiques.

Les festivités officielles ont eu lieu cette année dans la Bibliothèque Publique de "Las Palmas de Gran Canaria". Comme chaque année, les affiches et autres moyens de communication concernant l'événement ont été réalizés par un illustrateur et un écrivain de la communauté autonome qui a accueilli l'événement. Ainsi, l'affiche de 2009 est l'oeuvre de Rafa Vivas et le texte de Carlos Guillermo Dominguez.

(Lien vers l'affiche)

(Source :
http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)


Salon du Roman Noir.


Du 19 octobre au 25 octobre 2009, le Deuxième édition du festival du roman policier, "Getafe Negro", a eu lieu dans une ville périphérique de Madrid. Personne ne passe à côté du développement démesuré de ce genre littéraire lors de ces dernières années. Ce festival cherche à développer la lecture et la lecture à travers de nombreuses activités comme des tables rondes, des expositions, des présentations, etc. en mettant en avant des rencontres entre auteurs et lecteurs.

L'auteur reconnu Lorenzo Silva joue le rôle de commissaire du festival. Ici les protagonistes sont deux : Suède et ses auteurs et "el Mal". Et c'est que s'il y a un style policier qui attire en ce moment, c'est bel et bien celui qui nous vient des pays scandinaves, notamment grâce au succès de Stieg Larson et sa trilogie Millenium. Ainsi, plusieurs auteurs suédois étaient présents tels que Maj Sjöwall, Per Wahloo, Jens Lapidus, Mari Junsgstedt et Asa Larsson. Quant "al Mal", plusieurs auteurs espagnols et européens du style noir ont analysé le côté obscur de la nature humaine.

Entre les tables rondes ont a célébré l'oeuvre intitulée "Madrid-Barcelone" dans un tête à tête entre les auteurs Alicia Giménez Bartlett y Jorge Martínez Reverte sur les deux grandes scènes du roman policier espagnol.

On ne peut pas non plus passer à côté de "A pie de calle : cuando el policia escribe" (A pied dans la rue : Quand le policier écrit) avec la présence de plusieurs agents qui ont retracé leur univers professionnel à l'aide de leurs plumes. Ou encore "El juez juzgado" (Le juge jugé) qui raconte à travers l'histoire de trois magistrats qui conversent sur les déficiences et les maux de la justice espagnole.

(Site officiel du salon : http://www.getafenegro.com/ediciones/II/)

(Source : http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)


Festival Eñe.


Le 13 et 14 novembre, le "Cercle des Beaux-Arts" de Madrid ont célébré le "Festival Eñe, un évènement de nouvelle création qui espère se transformer en une rencontre annuelle pour les amoureux des lettres et des arts en général. Étaient présents plus de soixante auteurs, poètes, musiciens, cinéastes, photographe pour parler de livres et de l'actualité. Conférences, tables rondes, lectures, dédicaces, ateliers de créations littéraires, activités pour enfants, concerts, expositions... Deux jours d'activités culturelles non stop.

Le Festival Eñe est née de la collaboration du Cercle des Beaux Arts et la "Fabrica", la maison d'édition responsable de la revue Eñe, celle-ci même qui donne son nom à l'événement. Parmi les participants ont remarque quelques grands noms d'auteurs connus en Espagne tels que Javier Cercas, Álvaro Pombo, Antonio Gamoneda, Soledad Puértolas, Bernardo Atxaga, Vicente Molina Foix, Lorenzo Silva, Ana María Moix, etc.

Pour profiter de ce festival il était nécessaire d'acquérir un abonnement de 15 euros qui permettait l'entrée au Cercle des Beaux Arts durant les deux jours pour participer à toutes les activités proposées, sauf les ateliers pour lesquels il fallait réserver et payer en plus.

(Source : http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)


mardi 17 novembre 2009

Prix National de la Litté Jeunesse


Le ministère de la culture a remis aujourd'hui le Prix National de la Littérature enfant et jeunesse 2009 à l'auteur espagnol Alfredo Gomez Cerda pour son œuvre "Barro de Medellin", un roman qui reflète la difficile réalité des habitants d'une ville colombienne à travers l'amitié de deux personnages, Camilo et Andres. Cette idée lui est apparu lors de son voyage en Colombie en 2007. Il a aussi eu le prix "Ala Delta" en 2008 et le prix "White Raven" en 2009.

Le prix national de littérature jeunesse et pour enfant est remis par le ministère de la culture pour distinguer l'œuvre d'un auteur espagnol écrite dans n'importe laquelle des langues officielles d'Espagne. A ce prix s'ajoute la somme de 20.000 euros.

En apprenant qu'il avait reçu ce prix, Gomez Cerda a déclaré se sentir "touché", car "j'ai toujours pensé que jamais je ne gagnerai ce prix." Parlant de son livre, l'auteur a expliqué qu'il s'agissait d'une "parabole sur comment la culture peut changer les gens et leur mentalité", un livre "plein de sentiments"malgré le fait que les protagonistes avancent "dans une ambiance dure".

(Source : http://www.espaciolibros.grupo-sm.com/)


jeudi 12 novembre 2009

Salon du livre numérique.


En réaction à l'absence du numérique durant la Foire du livre de Madrdi en juin dernier, Bubok, éditeur d'ebooks et opérateur d'Impression à la Demande, en partenariat avec e-Cultura, société de conseil, ont annoncé le lancement de la première Foire du livre numérique à Madrid.

Sauf que maintenant, nous disposons des dates : du 17 au 19 novembre.

Destinée à présenter l'évolution numérique, avec la présentation de plusieurs produits, mais également par le biais d'ateliers et de conférences centrées au
tour du livre, cette Foire anticipe l'explosion du livre numérique en Espagne, avec la présence d'acteurs comme Leer-e, distributeur d'ebooks, ou encore de Grupo Dosdoce, vendeur de livres numériques catalans.

Les organisateurs espèrent bien évidemment que cette manifestation encouragera le développement de modèles d'affaires durables, tout en mettant en relation auteurs, éditeurs et agents, qui pourront aussi rencontrer le grand public.

Les premiers pas d'une transition que l'on souhaite assouplir...


(Source : Actualitté)
27 octobre 2009

Francisco Ayala est décédé.


Après la mort de Lévi-Strauss, apprise hier, c'est aujourd'hui celle de l'écrivain espagnol Francisco Ayala, dont on a appris qu'il était décédé hier à l'âge de 103 ans à son domicile de Madrid.

Auteur d'un vaste ensemble de textes de fictions, qui lui valurent une reconnaissance importante, il compte parmi les intellectuels du XXe siècle de l'Espagne, dont il aura incarné une figure de proue. Outre le Prix Cervantes, Francisco Ayala aura reçu de nombreuses autres récompenses, dont celle du Prince des Asturies, l'équivalent espagnol d'un Prix Nobel.

À l'occasion de son 103e anniversaire, célébré le 16 mars dernier, l'auteur avait, durant la cérémonie d'hommage à la Bibliothèque nationale de l'Espagne, témoigné d'une modestie incroyable. Il s'avouait gêné « d'entendre des paroles de louanges pour avoir fait exactement ce que je pensais avoir à faire tout au long de ma vie. Je crois que je l'ai fait plus ou moins correctement ».

Le ministre de la Culture, Angeles Gonzalez-Sinde, a dit qu'Ayala avait su montrer « une vision très large de l'histoire de l'Espagne et du siècle passé ».

Exilé en Argentine, puis à Porto-Rico et aux États-Unis, alors que le franquisme s'installe dans le pays, il ne reviendra en Espagne qu'en 1960. Parmi les grands ouvrages qu'il laissera, son Histoire de la liberté, datée de 1943, et plusieurs romans ou livres de mémoires.


(Source : Actualitté)
4 novembre 2009

jeudi 29 octobre 2009

Boom des ventes de E-book.




Publidisa, leader des services d'édition en langue hispanique et fournisseur de solution en ligne, vient de passer un accord avec Amazon, a expliqué le directeur exécutif Luis Francisco Rodriguez dans une interview accordée à la EFE. L'accord concerne 8500 livres espagnols en format numérique ou en impression à la demande que le cybermarchand mettra en vente sur son site.

Ces ouvrages proviennent de plus de 200 éditeurs, et Luis assure que l'évolution numérique qui attend les maisons est juste au coin de la rue. Il faut donc d'ores et déjà s'y préparer - bien que dans un accord avec Amazon, on n'ait pas choisi le meilleur de partenaires. Cependant, cette avancée, ajoute-t-il, est semblable à ce qui s'est passé avec iTunes. Si les premiers ouvrages numériques qui sont arrivés sur le marché concernaient des domaines juridiques, techniques ou scientifiques, l'offre s'élargit autant que la demande augmente et l'afflux de titre est absolument irrépressible.

Il rappelle que huit ou neuf ans auparavant, aucun lecteur n'était disponible en Espagne. Ces machines qui peuvent stocker 20.000 livres devraient être au nombre de 70 ou 100.000 sur le marché espagnol. De là l'accord nécessaire avec le marchand qui va permettre de mieux les vendre. « La technologie de ces lecteurs évolue à une vitesse spectaculaire, maintenant ils sont fantastiques et dans les six prochains mois, ils seront encore mieux», souligne-t-il avec peut-être un brin d'enthousiasme exagéré. Mais enfin...

Avec des ouvrages qui seront vendus jusqu'à 40 % moins cher que leur version papier, les livres numériques pourraient alors connaître un véritable essor dans le pays, de la même manière que les groupes de musiques indépendants ont réussi à percer avec l'avènement du numérique, poursuit-il. Une comparaison qui frise l'amalgame un peu rapide, là encore, mais dans tous les cas, le marché hispanique est particulièrement vaste et nécessite que l'on s'y intéresse tout particulièrement.

Le lancement du Kindle partout dans le monde pourrait accroître l'envie des lecteurs et stimuler les plus geeks d'entre eux. On compte aux États-Unis 45 millions d'hispaniques et la langue espagnole représente 6 % de la population mondiale, contre 1,8 % pour les francophones ou 8,9 % pour les anglophones.


(Source : Actualitte)
Octobre 2009

lundi 26 octobre 2009

La Perrita, I. Condou.



20 euros
Plon Editions

Résumé :
Un dimanche de mars 1996, en Argentine, deux femmes que tout oppose se remémorent le fil de leur destin tandis qu'elles préparent, chacune de leur côté, une fête d'anniversaire. Ernestina est une provinciale, retraitée, dont le fils a disparu pendant la dictature. Violetta est une bourgeoise d'une quarantaine d'années, mariée à un militaire. Rien ne rapproche ces deux femmes sinon la jeune fille qu'elles attendent désespérément pour souffler avec elle ses 18 bougies. Pour Ernestina, il s'agit deRosa, la petite-fille qu'elle a tant cherchée. Pour Violetta, il s'agit de Malvina, l'enfant qu'elle s'est appropriée. Une enfant, deux prénoms: les deux versants d'une seule histoire, la fêlure d'un pays.

(Source : Evene)


Pétales, G. Nettel.


15 euros
Editions Actes Sud

Résumé :
Monomaniaques, voyeurs, paranoïaques... Les personnages qui habitent ces contes sont autant d'exemples des comportements déviants que notre Luna Park est ordinaire. Les personnages deGuadalupe Nettel, qu'ils vivent à Paris ou à Tokyo, se sentent tous plus ou moins inadaptés à la normalité, mais d'une façon subtile, inavouée, comme s'il s'agissait de cacher le monstre que chacun porte en soi, de le tenir à distance, jusqu'à ce que les barrières cèdent. Certains tentent de se guérir de leurs 'travers' et d'autres se laissent porter par le plaisir inavouable qu'ils leur procurent...

Avis & Critique :
Pour évoquer la folie, certains puisent dans un vocabulaire technique, peaufinent de froides descriptions, se lancent dans des théories confuses ou laissent poindre leur appréhension. Guadalupe Nettel a choisi la bienveillance et la lucidité. Ni juge ni partie, elle brosse les portraits de personnages aux démences surprenantes, pénètre leur intimité, raconte sans fard les obsessions, excentricités et lubies qui scellent le destin de ces êtres ordinaires. Comme on détache les pétales d’une fleur délicate, elle explore un à un les cas désespérés avant de les abandonner à leur sort. Alors que la quête d’un homme fasciné par les toilettes des dames laisse place au désespoir d’une jeune tricophage, la légèreté, la cocasserie même, se changent en gravité. Promesses, illusions, bonheurs gâchés par un mal à la fois familier et indomptable se dispersent au vent mauvais, laissant place aux idées noires et aux actes insensés. Sobre, la langue se fait brutale pour mieux heurter, crue par nécessité, sans jamais verser dans l’excès. Tels des morceaux choisis, chacune des nouvelles de Guadalupe Nettel sonde plus avant la déraison du monde, l’interroge et l’ausculte, la provoque afin d’en saisir l’essence. Et si ces histoires deviennent "embarrassantes", c’est qu’elles sonnent comme un rappel à l’ordre, qu’elles clament qu’en tout lieu et à tout instant la folie peut frapper.
Par Emilie Vitel

(Source : Evene)


Mère Cuba, W. Guerra.


19 euros
Editions Stock

Résumé :
Nadia Guerra est une jeune femme qui se bat contre l'oubli et l'immobilisme. Animatrice de radio, elle se fait le porte-parole d'une Cuba de l'ombre, sensuelle et rebelle. Elle obtient une bourse pour Paris. Elle quitte son île, son père, pour se rendre dans la Ville Lumière, lieu de tous ses fantasmes. Mais l'art n'est pas sa seule motivation : elle part aussi pour revoir sa mère, Albis Torres, qui l'a abandonnée alors qu'elle n'avait que 10 ans pour fuir à l'autre bout du monde. Elle va finalement la rattraper à Moscou. Mariée. Mais sans mémoire de sa vie passée, présente et future. Alzheimer. Refusant de la laisser là, perdue et désorientée, Nadia va la ramener dans son pays natal. En fouillant dans ses affaires, elle va retrouver, perdu parmi les livres interdits, le journal que cette femme tenait à Cuba à la veille de laRévolution. Elle donne ainsi à entendre le son de cette époque déterminante et y dresse notamment le portrait de Celia Sanchez, cette héroïne révolutionnaire qui fut la première épouse de Castro.


Avis et Critiques :

Cubaine comme son héroïne, Wendy Guerra partage avec elle son patronyme martial et son ascendant prestigieux. Cette parenté, trop assumée pour laisser le doute sur l'aspect autobiographique du roman, donne un indice sur les intentions de l'oeuvre : faire oublier le temps de l'écriture pour coller aux flancs de la réalité. Envoûtant, le premier chapitre donne le ton. Interpellé par la voix de la narratrice, le lecteur est sommé d'écouter "ce que je vous raconte aujourd'hui... en direct, protégée par le demi jour de cette cabine hermétique". Expérience étrange que celle de lire les mots livrés au microphone et les couplets écrits pour être chantés, et belle célébration du pouvoir de l'imagination. Bravant la censure, Nadia (ou bien est-ce Wendy) offre une voix à la jeunesse écrasée par des années d'héroïsme révolutionnaire. Déchiré entre la nostalgie d'un âge d'or du combat et la volonté d'évacuer la culpabilité des héritiers, le personnage n'a de cesse de payer son tribu aux grands noms, Celia Sanchez en tête. Ce balancier entre passé et présent crie la trahison de l'idéal : l'intelligentsia a fui, les dissidents sont muselés, le pays se morfond. Pour traduire ce va-et-vient, la multiplication des focalisations et des formes (journal, lettre...), quoique judicieux, rend l'ensemble parfois bancal. Un peu trop d'affectation, des échos en fin de phrases qui manquent leur effet poétique, le texte pourra, de plus, agacer par son maniérisme. Qu’importe, le style, exalté, fait oublier ses afféteries. Impétueux, 'Mère Cuba' rayonne par sa faculté à traduire la foi en l'art et en la vie d'une génération lasse mais amoureuse de sa culture. Et déterminée à la préserver.
Par Aurélie Mongourt

(Source : Evene)

Tout le monde s'en va, W. Guerra.


18 euros
Edition Stock

Résumé :
Ce premier roman revêt la forme d'un journal intime, celui de Nieve, qui grandit dans la Cuba des années 1980. Elle consigne là les événements marquants de son existence, de l'enfance aux prémisses de sa vie de femme. Tiraillée entre des parents artistes et bohèmes qui se déchirent, elle va connaître un destin fait de perpétuels départs, de séparations successives. Le lecteur suit l'évolution personnelle, intellectuelle, politique et artistique de la jeune fille. Enfant, alors que ses parents viennent de se séparer, elle vit à Cienfuegos avec sa mère et son amant suédois, qui lui transmettent le goût du jeu et de la lecture. Puis son père obtient brutalement sa garde et l'entraîne dans les montagnes avec satroupe de marionnettistes. Après avoir subi les pires traitements, elle sera confiée au 'Centre de détention infantile ', l'orphelinat en jargon castriste, avant de pouvoir revivre avec sa mère et quitter avec elle le sud de l'île pour La Havane d'où elles ne cesseront d'espérer une autorisation de quitter le pays. Alors que tout le monde s'en va... Au fil des mois, et des pages, la plume de Nieve se fait plus réflexive, tandis qu'elle gagne en jugement critique. Ses expériences amoureuses vont participer de l'éveil de sa sensibilité artistique comme de sa conscience politique.


Avis & Critiques :

Le Magazine littéraire - Augustin Trapenard (Mai 2008)
Il faut se plonger dans ce livre résolument avant-gardiste, où l'écriture de soi s'affiche comme une performance artistique. Ici, la résistance se fait de l'intérieur. Par des fulgurances poétiques aussi subversives que sensuelles. Mais surtout la mise en scène de son propre corps, exposé au vu de tous ses lecteurs comme un signe de victoire.

Livres Hebdo - Véronique Rossignol (04 Avril 2008)
La brutalité des hommes, la douleur des abandons, la violence des trahisons. 'Tout le monde s'en va', c'est la vue sur la mer, de la rive de ceux qui restent.

Lire - André Clavel (Juin 2008)
Quand tout le monde s'en va, Wendy Guerra, elle, reste. Pour témoigner. Son livre est un acte de résistance. Et un pied de nez aux dinosaures castristes.

(Source : Evene)


Le jeu de l'Ange, CR Zafon.


Editions Robert Laffont

Résumé :
Barcelone, années 1920. David Martin, dix-sept ans, travaille au journal La Voie de l’Industrie. Son existence bascule un soir de crise au journal : il faut trouver de toute urgence un remplaçant au feuilletoniste dominical. Sur les conseils de Pedro Vidal, chroniqueur à ses heures, David est choisi. Son feuilleton rencontre un immense succès et, pour la première fois, David est payé pour ce qu'il aime le plus au monde : écrire. En plein succès, David accepte l’offre de deux éditeurs peu scrupuleux : produire à un rythme effréné des feuilletons sous pseudonyme. Mais après quelques années, à bout de force, David va renoncer. Ses éditeurs lui accordent alors neuf mois pour écrire son propre roman. Celui-ci, boudé par la critique et sabordé par les éditeurs, est un échec. David est d'autant plus désespéré que la jeune fille dont il est amoureux depuis toujours – et à laquelle le livre est secrètement dédié – va épouser Pedro Vidal. Son ami libraire, Sempere, choisit ce moment pour l’emmener au Cimetière des livres oubliés, où David dépose le sien. Puis arrive une offre extraordinaire : un éditeur parisien, Corelli, lui propose, moyennant cent mille francs, une fortune, de créer un texte fondateur, sorte de nouvelle Bible, " une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d’être tués, d’offrir leur âme ". Du jour où il accepte ce contrat, une étrange mécanique du meurtre se met en place autour de David. En vendant sa liberté d’écrivain, aurait-il vendu son âme au diable ? Épouvanté et fasciné, David se lance dans une enquête sur ce curieux éditeur, dont les pouvoirs semblent transcender le temps et l’espace.

Critique :
C'est un raz-de-marée sans précédent dans la littérature espagnole contemporaine. Le Jeu de l'ange (El juego del angel), dernier roman de Carlos Ruiz Zafon, a envoûté plus de un million et demi de lecteurs depuis sa sortie en librairies début avril. En Espagne, on parle désormais de «Zafonmania» pour décrire ce phénomène littéraire. Tout comme avec son précédent roman, sorti en 2001, l'Ombre du vent, vendu à 10 millions d'exemplaires dans 50 pays, cet auteur catalan a produit un nouveau best-seller explosif au style bien particulier. Les chiffres parlent d'euxmêmes: un tirage de 1600 000 exemplaires... dont un million vendus en moins de quarante jours!

Bouille ronde, lunettes à la monture colorée et bouc bien taillé, Zafon est le vilain petit canard du cercle littéraire espagnol. Il déserte les colloques d'écrivains, fuit les mondanités. D'ailleurs, il ne vit même pas en Espagne. Il habite entre Los Angeles et Berlin, bon ouvrage, un pave de 672 pages, diffère également des romans actuels. Ici, pas de drames psychologiques àla Javier Marias, ni de grandes fresques historiques à l'Arturo Perez-Reverte. Avec le Jeu de l'ange, Zafon renoue avec un genre qui a toujours fait fureur en Espagne: le thriller fantastique. Le lecteur ibérique raffole des intrigues où la réalité côtoie le fantastique, et le religieux, l'occulte. Les romans sur les mystères des pyramides, les secrets des constructeurs des cathédrales, les pouvoirs cachés des francs-maçons ou ceux de Stephen King et Umberto Eco cartonnent en librairies.

Dans son dernier roman, Zafon entraîne son lecteur dans l'univers gothique du Barcelone des années 20. Une ville qui à cette époque connaît une profonde mutation due à la révolution industrielle. On y voit naître une grande bourgeoisie opulente, qui se laisse séduire par les péchés interdits. Sexe, crime, ésotérisme et tragédie s'entremêlent tout au long de l'histoire. Ruiz Zafon donne corps à son récit à travers un personnage, David Martin, qui se caractérise au départ par une timidité maladive. Jeune écrivain perdu dans l'immensité de la capitale catalane, il loue une chambre sordide dans un hôtel des bas-fonds et fantasme sur un amour impossible. Chaque semaine, il écrit pour quelques sous de courts récits dans un quotidien régional, La Voz de la industria, jusqu'au jour où il reçoit une offre d'un mystérieux éditeur parisien, le fameux Andres Corelli. A partir de là, sa vie bascule. On lui demande d'écrire un livre unique, qui ne ressemble à aucun autre. Si le jeune homme parvient à relever ce défi, il sera récompensé par une fortune spéciale...

Invité à se promener dans le mythique «Cimetière des livres oubliés», un lieu déjà présent dansl'Ombre du vent, le lecteur est rapidement happé par le suspense. Zafon, qui s'inspire de son expérience cinématographique pour planter son décor littéraire, use à l'envi de descriptions détaillées. Avec ce nouveau roman, Zafon invite le lecteur à jouer à un jeu littéraire. «Nous vivons dans un monde miroir, où personne ne peut réellement délimiter la frontière entre le réel et le surnaturel. Le lecteur doit apprendre à se perdre dans le Cimetière des livres oubliés. Ils'agitd'un labyrinthe aux différents niveaux de lecture et d'implication», a-t-il expliqué au cours de la présentation de son livre, devant 150 journalistes et quelque 370 invités. Sur l'estrade avait été reconstruit le décor du Cimetière des livres oubliés, avec 4000 vieux ouvrages jaunis, réunis pour l'occasion par la maison d'édition Planeta. La tornade Zafon a également touché la Toile. L'auteur, lui, assure maintenir une prudente distance avec les blogs et les forums où se déchaînent des milliers de lecteurs passionnés par son univers fantastique.

(Source : Evene)